Mort d’un prêtre copte, poignardé dans la rue en Egypte

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« Bien que de nombreux détails sur l’incident restent flous, cela met en évidence la vulnérabilité à laquelle de nombreux chrétiens égyptiens sont confrontés, en particulier pendant les fêtes religieuses du Ramadan et de Pâques. »

Vendredi, à Alexandrie, en Egypte, le prêtre copte de l’église d’Adra a été assassiné en pleine rue par un »vieil homme » armé d’un couteau. Il est décédé alors qu’il était pris en charge pour être conduit à l’hôpital.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré vendredi dans un communiqué, qu’il « a été arrêté pour avoir agressé un religieux chrétien alors qu’il se promenait sur la corniche d’Alexandrie » et a précisé que « une action en justice a été engagée ».

Pour Jeff King, président d’International Christian Concern, « bien que de nombreux détails sur l’incident restent flous, cela met en évidence la vulnérabilité à laquelle de nombreux chrétiens égyptiens sont confrontés, en particulier pendant les fêtes religieuses du Ramadan et de Pâques ».

« Il est normal que les chrétiens soient confrontés à une persécution accrue pendant ces saisons, et un tel incident pourrait inspirer de nouveaux actes d’extrémisme. Malheureusement, dans le contexte égyptien, il est courant que l’agresseur soit accusé d’avoir une maladie mentale plutôt que de s’attaquer à des motivations extrémistes sous-jacentes. Cette tendance est non seulement un mauvais service à la liberté religieuse authentique, mais augmente également la marginalisation de ceux qui ont de véritables handicaps. »

Réagissant à ce meurtre, Ishak Ibrahim, journaliste et chercheur à l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne, a deplore sur Facebook le fait que « les racines de la discrimination et de l’extrémisme existent toujours et sont cachées ».

« Malgré le déclin des tensions et des attaques sectaires ces dernières années... les racines de la discrimination et de l’extrémisme existent toujours et sont cachées, attendant une occasion de se révéler. »

Le cheikh Ahmad al-Tayyeb, qui dirige Al-Azhar en Égypte, la plus haute institution de l’islam sunnite dans le monde musulman, a condamné l’attaque de ce prêtre. Pour lui, de tels actes « pourraient déclencher des guerres de religion ». Il a ajouté que « l’homicide est un péché majeur qui suscite la colère de Dieu et est punissable dans l’au-delà ».

M.C.


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